Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/222

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La Jérusalem céleste.


Galaad, Perceval et Bohort allèrent au rivage de la mer et y retrouvèrent la Nef merveilleuse de Salomon. Y étant entrés, ils virent, sur la Table d’argent le Saint Graal couvert de soie vermeille. Tandis qu’ils s’étonnaient, le vent soudain se leva, gonfla la Nef et l’emporta vers la haute mer. Longtemps ils naviguèrent ; mais un soir Bohort dit à Galaad : « Seigneur, vous ne vous êtes point encore couché dans ce Lit, que pour vous prépara le sage Salomon ; ne conviendrait-il pas de le faire ? » Galaad cette nuit-là y reposa. Le lendemain, à l’aurore, ils étaient sous les murs de Sarras.

Au plus haut de la cité sainte se dressait un temple prodigieux, qu’on appelait le Palais Irréel. Nul vivant n’habitait ces hautes tours, si brillantes qu’elles paraissaient faites des rayons d’or du soleil ; seuls les Esprits bienheureux y conversaient.