Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/37

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La cour du roi Artus.


Cétait un jour de Pentecôte. Pour la première fois le roi Artus voyait, en son château de Camaalot, tous ses chevaliers réunis. Ils étaient là, ceux qui revenaient de chevauchées lointaines et ceux que quelque amour secrète avait retenus au fond des solitudes hantées des fées. Le roi retrouvait avec joie Gauvain, son brillant neveu, toujours prêt aux entreprises de guerre et d’amour, vrai modèle de chevalerie aventureuse. Auprès de Gauvain se tenaient Gaheriet son frère, Yvain son ami, et le roi Baudemagu, souverain d’un pays fabuleux d’où l’on disait que nul voyageur n’était jamais revenu. Dans un autre groupe on voyait Bohort, qui durant une année, par gageure, avait à lui seul défendu un passage contre tout survenant ; et Perceval, l’enfant sauvage dont on faisait déjà maint récit singulier. On racon-