Page:La Révolution surréaliste, n05, 1925.djvu/20

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JL.JEJ VA.MT=>IFt,E3 Ceroman imagé — commel’auteur l’appelle —- est extrait du n° 6 de la revue Témoignages, paraissant à Belgrade sous la direction de M. Marco Rislitch. Ce numéro est entièrement consacré à l’activité des fous et contient, outre l’article introductif très documenté de M. Douchan Maiitch, un grand nombre de dessins, lettres, essais et autres écrits choisis dans les archives des asiles d’aliénés ou présentés par des psychiatres de Serbie. Dans leurs stratagèmes el leurs ruses pour la conservation de l’intégrité individuelle, dans l’échec de leurs incommensurables efforts pour maintenir le lien causal entre les phénomènes, leurs cycles et cercles, nous croyons entrevoir les épaves de ce monde du libre arbitre, du surréel, travesti en presque simple réel. Objectivement, il en est ainsi. Car abstraction faite du douloureux vertige qu’éprouve celui qui encore une fois essaye vainement de s’adapter aux catégories de la raison pure dissimulée aussi, partout, dans toutes les lois, règles, méthodes, systèmes, organisations ou organismes?

Les fous ont la foi. Nous n’avons que quelques témoignages et le raide escalier des preuves. Les blanches sirènes hurlent à la lune. Les montagnes s’animent et engloutissent les forêts en se confondant avec les vagues des vagues océans de la mort. M.deB. Le profilde RubenBenjaminRoscnlhal,protagoniste du romandu siècle,des eauxtroubles. Le vieuxtuteur,professeurde Ruben; le sontqui ait été dévoué,à Ruben.11se le rappelamêmequandcelui-ci eut KC»ans. M. AbrahamScluijmaRoscntlial,père de Ruben et créateurdu lluicleParacclsc,le médicamentqui guérit tout. Le fantômeque Rubenaperçutpour la premièrefois danssa douzièmeannéelorsqu’ilcouchapour la première foisavecunefemme,M11"’AdclincDillenseger, sonprofesseur defrançais,âgéede -Clans et quisenlaitle permanganate. Ce fantômele poursuittoujoursde sorte qu’il devient impuissantdanslesmolliraisdécisifs. Monsieurle chefdela policea « 15ëlc••en Slovénie. Persécuteurde Ruben. Depuisque Rubenappritle secretde la maladiede sa soeuret eelfoscèneterribleentreelleet leurpère,depuis cetempschaquefoisqu’ils’imaginesasoeur,elleseprésente ilsesyeuxsousla formedecetteplaintegrotesque M"L1 AdclincDilicnseger,professeurde français. Le chefde l’asiledes pauvres; le protecteurd’enfants refusele petit Ruben. L’éditeurde loniansà bonmarchépourjeuneset vieux, premieréditeurde Ruben.