Page:La Revue blanche, t25, 1901.djvu/425

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arrêté préfectoral obligeant les bateliers à se servir du toueur à vapeur dans la traversée de Saint-Omer.

En 1897, grève des bouchers d’Oran qui refusent de payer une nouvelle taxe. Grèves de boulangers à Lodève, à Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme), à Bellegarde (Gard), à Bonifacio, à Saint-Zacharie (Var), à Aigues-Mortes (Gard), à Marvejôls (Lozère), à Aubusson Creuse), à Maubourguet (Hautes-Pyrénées), à Sisteron (Basses-Alpes), à Charbonnier (Puy-de-Dôme), à Limoux (Aude).

À signaler, la même année, un lock-out de brossiers à Tracy-le-Mont (Oise). Le patron, qui avait créé un économat dans son établissement (façon ingénieuse de se rattraper sur les salaires), voyait avec peine le syndicat, nouvellement fondé, poursuivre la création d’une société coopérative de consommation et d’une caisse de résistance. Les ouvriers ont dû renoncer à ces deux points pour reprendre le travail, mais ils ont obtenu une légère augmentation de secours en cas de maladie…

Mentionnons encore la grève des saleurs de poissons de Collioure (Pyrénées-Orientales), celle des tanneurs à Villeneuve-sur-Yonne.

En 1898, à Brest, les laitiers et marchands de légumes refusent, d’un commun accord, d’accepter l’augmentation des droits de place.

À Bordeaux, les maraîchers et jardiniers (700 établissements) protestent contre un arrêté municipal modifiant les heures d’ouverture et de fermeture du marché.

À signaler, en outre, des grèves de boulangers à Bessan (Hérault), à Mende (Lozère), à Florac (Lozère), à Maussane (Bouches-du-Rhône).

En 1899, l’application de la nouvelle loi sur les accidents détermine toute une série de lock-outs :

des carriers et paveurs d’Angoulême (Charente). Le patron a réduit le salaire proportionnellement à la prime à payer pour l’assurance (ce qui annihile la loi sur les accidents ;

des plâtriers de Decize (Nièvre). Même motif ;

des scieurs à la mécanique de Cognac ; 300 ouvriers sont forcés de chômer ; les patrons fermèrent leurs usines attendant que leurs contrats d’assurance fussent modifiés ;

des tourneurs sur bois d’Angoulême ; les ouvriers ont accepté une réduction de salaire de 10 centimes par jour ; 7 d’entre eux refusent ;

des menuisiers d’Agen, d’Angoulême, des serruriers de Cognac, des ouvriers du bâtiment à Vannes, qui fermèrent leurs usines jusqu’à ce que fussent modifiés leurs contrats d’assurances ;

des tailleurs de pierre et aides-maçons de Saintes (Charente-Inférieure) : Les entrepreneurs fermèrent leurs chantiers jusqu’à ce que les ouvriers eussent consenti à subir une retenue de 2 centimes par heure pour la prime d’assurance ;

des tailleurs de pierres à Cognac. Les patrons fermèrent leurs ateliers attendant que le contrat d’assurance fût modifié.

Ajoutons les grèves de boulangers à Nissan (Hérault), à Oloron (Basses-Pyrénées), à Saint-Gaudens (Haute-Garonne).