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la saga de nial

de Thorstein Titling. La mère d’Hildigunn était Unn, fille d’Eyvind Karf, sœur de Modolf le pacifique, de Mosfell, de qui sont descendus les Modylfings.

Les fils de Starkad et de Halbera s’appelaient, Thorgeir, Börk, et Thorkel. Hildigunn, la guérisseuse, était leur sœur. C’étaient des hommes d’humeur hautaine, querelleurs et malfaisants. Ils faisaient aux gens toute sorte de tort.

LVIII

Il y avait un homme nommé Egil. Il était fils de Kol, fils d’Ottar-Bal, qui prit des terres entre Stotalæk et Reydarvatn. Le frère d’Egil était Önund de Tröllaskog, père de Hal le fort, qui eut part au meurtre de Holtathorir avec les fils de Ketil le beau parleur.

Egil demeurait à Sandgil. Ses fils étaient Kol, Ottar, et Hauk. Leur mère était Steinvör, sœur de Starkad de Trihyrning. Les fils d’Egil étaient grands et batailleurs, les hommes les plus malfaisants qu’on pût voir. Ils étaient toujours du même côté, eux et les fils de Starkad. Leur sœur était Gudrun Natsol. C’était la plus belle et la plus gracieuse des femmes.

Egil avait pris chez lui deux hommes de Norvège. L’un s’appelait Thorir et l’autre Thorgrim. Ils étaient nouveaux-venus dans le pays, bien vus et riches. C’étaient de vaillants hommes, hardis en toute occasion.

Starkad avait un bon cheval, roux de poil ; les gens disaient que ce cheval n’avait pas son pareil pour le combat. Il arriva une fois que ces trois frères de Sandgil étaient à Trihyrning. Il y eut beaucoup de paroles dites sur tous les hommes du pays de Fljotshlid ; et on vint à se demander si quelqu’un d’eux voudrait faire combattre un cheval contre celui-là. Des gens qui étaient là dirent, pour leur faire honneur et flatterie, que nul n’oserait, et que nul aussi n’avait un cheval pareil. Alors Hildigunn répondit « Je sais un homme qui osera bien faire combattre