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Lélia dans la Solitude.



Lélia ! voici l’heure où l’ombre solitaire
Ternit les glaciers bleus d’un reflet plus austère ;
Voici l’heure divine où le linceul du ciel
L’enveloppe des plis de son crêpe immortel !
Ainsi que des yeux d’or qui luisent sous leurs voiles,
Sous le manteau du soir jaillissent les étoiles.
Lélia ! voici l’heure où le Monteverdor
De suprêmes clartés s’illuminant encor,
Comme un nerveux athlète aux épaules charnues,
Déploie avec fierté, dans le calme des nues,