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On dit un grand bien de cet ouvrage, qui se distingue par une élégante versification, une poésie richement colorée, et par des vues ingénieuses et quelquefois profondes,

— Les arts viennent de faire une perte bien douloureuse. Paganini est mort à Nice, sur la fin du mois dernier. Depuis plusieurs années, il ne vivait plus que d’une vie factice que lui ménageaient à grand’peine les médecins, et qu’entretenait la bienfaisante influence du climat d’Italie. Une faible crise a suffi pour l’emporter. Hélas ! chaque jour nous enlève un grand homme ; et qui se présente, dites-moi, pour le remplacer ?

— La littérature doit aussi regretter, nous ne dirons pas un grand homme, mais un homme de talent. L’auteur de Pinto, d’Agamemnon, de la Panhypocrisiade, ete., M. Népomucène Lemercier est mort ces jours derniers, à Paris, dans un âge avancé. Un fauteuil reste donc vacant à l’Académie française, On assure qu’à peine cette nouvelle fut-elle répandue, que plusieurs académiciens se réunirent, dans le dessein de s’entendre pour soutenir la candidature de M. Ancelot. — C’est étonnant ! Est-ce qu’il n’y aurait plus de médecins en France ?…

— Nous terminons, en signalant l’intérêt croissant des cours de notre Faculté des lettres. Rien de plus animé que les premières leçons que nous a faites M. Lehuérou sur les causes primitives de la révolution d’Angleterre. Aperçus profonds, rapprochements ingénieux, diction pure et élégante, telles sont les brillantes qualités que nous avons remarquées chez lui.

A. Lefas, fils.










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