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Tchin-Fô à son ami Ki-Aou.
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Paris. — Ambassade chinoise.


Depuis un an que je t’ai quitté, mon bon Ki-Aou, j’ai rapidement visité plusieurs contrées dont j’ai négligé à dessein de te faire la description : aucune d’elles ne pouvait t’intéresser vivement : je réservais toute ton admiration pour la France, cette reine de l’Occident dont Paris est le diadème. Que de fois, tu le sais, assis sur le bord du limpide Tchien-Kian, en étudiant ensemble l’histoire de ce beau pays, nous nous laissions aller à l’espérance de le connaitre un jour ! — C’était un rêve alors, Ki-Aou, et je regrette qu’il ne se soit réalisé que pour moi ;