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Quelques-uns, oubliant tes saintes harmonies,
De ses rayons anciens découronnent ton front,
Et, sans nulle pudeur, traînent aux gémonies
          Ton grand nom, tout chargé d’affront !

Puis, il en est aussi, littéraires Protées,
Qui te montrent les dents, te lèchent tour-à-tour,
Et qui, selon l’argent qu’on donne à ces Tyrtées,
          Te jettent la haîne ou l’amour !…

Pour moi, de quelque nom, Poète, qu’on te nomme,
Si je hasarde un mot, je m’arrête au milieu,
Reconnaissant qu’il faut un peu plus qu’un homme
          Pour bien pouvoir juger un Dieu !…

N. Mille.


30 octobre 1840.