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À Pétrarque.

(FRAGMENT.)


Ô sensible Pétrarque ! ô chaste amant de Laure !
C’est toi qu’en ce moment ma faible muse implore ;
Oh ! tu compris l’amour pour ton cœur énivré
Ce fut un sentiment profond, noble, épuré,
Un saint enthousiasme et non pas un délire,
Le souflle aérien d’un ange qui soupire,
Quelque chose de grand et de mystérieux,
Un rêve qui toujours te descendait des cieux !
Oh ! oui, tu sus aimer ! et ton âme embrasée,
S’écoulant sous ta plume en ardente rosée,