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ragera ses chants, ils le méritent, et par la pureté de leurs accords, et par le motif qui les a inspirés. Que nos jeunes lectrices se procurent ce charmant récueil ; qu’elles y lisent les belles pièces adressées au poète de Nîmes, le Rhône, l’Oubli ; les charmantes inspirations intitulées, le Printemps de Bretagne, Fougères, Mais je suis prisonnier !

Charles.


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REVUE MENSUELLE.
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Le grand événement artistique du mois est sans contredit l’exposition du Louvre. Elle a été signalée cette année par deux falts assez graves : le premier, et celui qui doit le plus attirer nos regards, c’est celui qui constate : la faiblesse des tableaux exposés.

La presse parisienne a dit : Pourquoi chaque année ouvrir le Louvre à la curiosité publique ? Vous transformerez la religion de l’art dans une indifférence glaciale, et vous compromettrez l’avenir des artistes. Voyez : il y a un an, on se pressait pour admirer les belles compositions de nos grands maîtres, et aujourd’hui les Ingre, Delaroche, Vernet et Scheffer, n’ont rien livré à l’admiration générale. On voit que l’opinion commence à signaler le grand défaut de notre époque, où toute pensée sort avant d’avoir entièrement germé, et souvent reste sans fruits. Cependant, malgré l’absence des grands noms que nous venons de nommer, l’exposition n’a pas été