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Et si dans cette vie il se trouve une peine,
— Car toujours quelque pleur trouble une joie humaine, —
Épancher dans un cœur tout ce qui fait souffrir :
Voilà mon rêve d’or, mon unique désir !

Toi que j’aime en secret, aime-moi, douce femme,
Et confonds ici-bas ton âme avec mon âme !
Soyons toujours unis, oh ! veux-tu ? — cœur à cœur,
Comme deux gouttes d’eau que recèle une fleur !
Laisse-moi t’appeler du pieux nom d’amie ;
Aime-moi pour qu’aussi je chérisse la vie,
Car ce désir d’amour qui toujours brûle en moi,
Le désir de mon cœur, mon seul désir, c’est toi !


Julien ROUFFET.