Page:La Vie littéraire, I.djvu/290

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pour lui, je ne puis oublier qu’il est le père de mon fils, et que, loin de me maltraiter comme tout le monde le croit, il m’a toujours témoigné tous les égards, seule chose que l’on puisse désirer dans un mariage politique. J’en ai donc été très affligée, et, quoiqu’on doive être heureux qu’il ait fini son existence malheureuse d’une manière chrétienne, je lui aurais cependant désiré encore des années de bonheur et de vie, — pourvu que ce fût loin de moi.


Elle ajoute que son estomac s’est tellement remis qu’elle peut manger de tout, « même du melon », et qu’ayant été piquée par les cousins au visage, elle est contente de ne pas devoir se montrer.

Enfin elle pouvait épouser le comte de Neipperg.


Veuve d’Hector, hélas ! et femme d’Hélénus !


Neipperg eut le tort de mourir à son tour ; il fut remplacé par M. de Bombelles.

Elle-même enfin quitta cette terre où elle n’avait cherché que son repos. On fut surpris d’apprendre, en décembre 1847, la fin de Marie-Louise, qu’on croyait morte depuis longtemps.

Médiocre dans une haute fortune, elle ne fut ni bonne ni méchante ; elle appartient à l’innombrable troupeau de ces âmes tièdes que le ciel rejette et que l’enfer lui-même, dit le poète, vomit avec dégoût.