Page:La Vie littéraire, II.djvu/128

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n’y avait point de matière inerte et que la vie avec le mouvement étaient partout.

La physiologie philosophique s’applaudit de ramener au même type la vie animale et la vie végétale, en constatant chez la plante la motilité, la respiration et le sommeil.

L’homme est aujourd’hui plus intimement rattaché à la nature. Sans parler des grandes hypothèses formées sur ses origines, l’archéologie préhistorique lui rappelle ses humbles commencements et ses longs progrès. Elle le montre misérable et nu, et pourtant ingénieux déjà, au temps du mammouth, dans les cavernes qu’il disputait aux grands ours. On sait maintenant de science certaine ce que ces Grecs pleins de sens avaient deviné quand ils firent de beaux contes sur les satyres et sur Héraclès, vainqueur des monstres. La science du langage, rattachée aux sciences naturelles, les égale désormais en précision. De nouvelles méthodes historiques sont inaugurées. L’étude des microbes fournit à la médecine pratique de nouveaux moyens d’action ; les progrès de la physiologie donnent à la chirurgie une audace effrayante et pourtant heureuse. La neurologie provoque et systématise des phénomènes nerveux dont l’étrangeté semble tenir du prodige. De grandes découvertes appliquées à l’industrie changent les conditions mêmes de la vie.

 Et quel temps fut jamais si fertile en miracles ?

Que de richesses pour la Grande Encyclopédie et qu’il nous tardait de voir enfin dresser un inventaire exact de nos connaissances !