Page:La Vie littéraire, II.djvu/176

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Lorsque la toile s’est levée sur un paysage aérien et que nous avons vu les deux demi-cœurs des oiseaux prendre place des deux côtés du tymélé, nous nous sommes fait quelque idée du théâtre de Bacchus. La belle représentation ! Un des deux coryphées des oiseaux, se tournant vers les spectateurs, prononce ces paroles :

« Faibles hommes, semblables à la feuille, vaines créatures pétries de limon et privées d’ailes, malheureux mortels condamnés à une vie éphémère et fugitive, ombres, songes légers… »

C’est la première fois, je pense, que des marionnettes parlent avec cette gravité mélancolique.