Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/117

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JULES.

Voyons… ne vous fâchez pas… (À terre, en caleçon.) Je suis un homme bien élevé, monsieur… Je sais ce qu’on doit aux dames… et si je puis trouver à me loger ailleurs… (Saluant l’alcôve.) Madame, veuillez agréer…

GINGINET.

Ne regardez pas ! (À Jules.) Serviteur, monsieur, serviteur ! (Jules sort par le premier plan à droite.)


Scène II

GINGINET, COURTEVOIL.
GINGINET, courant vivement à l’alcôve.

Vite ! ma bonne amie, lève-toi ! Eh bien ! tu ne m’entends pas ! (Il ouvre les rideaux.)

COURTEVOIL, couché dans le lit à gauche, et rêvant.

Raplapla !

GINGINET, l’apercevant.

Hein ! le capitaine ! dans le lit de ma femme… et elle ?… Où est-elle ? (Il regarde sous le lit.) Personne ! (Secouant Courtevoil.) Capitaine ! capitaine !

COURTEVOIL, ouvrant un œil.

Tu m’embêtes ! (Il se retourne de l’autre côté et dort.)

GINGINET, refermant les rideaux.

Il y a quelque chose là-dessous… Car, mettre sa femme dans un lit et y retrouver un capitaine… ce n’est pas naturel… Je vais voir… m’informer… elle est peut-être par là !… Clémence ! Clémence ! (Il sort par la porte du premier plan, à gauche.)


Scène III

COURTEVOIL, JULES.
JULES, rentrant du premier plan, à droite.

Pardon, monsieur… c’est encore moi… Tiens !… il est parti… (S’adressant à l’alcôve.) Madame, excusez-moi ;