Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/145

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(Trouvant un papier et lisant.) « Reçu de monsieur Lucien Faillard… »

LUCIEN, avec joie.

Le reçu ! le reçu ! (Il danse de joie et embrasse Ginginet.) Non ! pas vous ! Mademoiselle ! (Il embrasse Jenny, qui se débat.)

JULES, dansant aussi.

Quel bonheur ! le reçu ! le reçu ! (Il embrasse Clémence.)

GINGINET.[1]

Mais, monsieur…

JULES.

C’est comme frère…

BERNARDON, examinant le reçu.

Le voilà bien !… Qu’est-ce que me chantait donc Marécat ?… (Lisant.) « Reçu de monsieur Lucien Faillard la somme de cent cinquante mille francs, pour être versés au compte de monsieur Ginginet. » (Parlé.) Comment ! Ginginet ?

GINGINET, prenant le reçu.

À mon nom !

LUCIEN.

Ah ! j’y suis ! comme au chemin de fer… pour mon bordereau. (À Ginginet.) Votre bête de nom ne me sort pas de la tête.

GINGINET, à Bernardon.

Rassurez-vous, je ne serai pas moins scrupuleux que monsieur Lucien… je pourrais garder cette somme, qui m’est légitimement acquise, puisqu’elle a été versée en mon nom.

BERNARDON.

Ah ! permettez.

  1. Jenny, Lucien, Clémence. Ginginet, Jules, Bernardon.