Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
13
LES CHEMINS DE FER

TAPIOU.

Quoi ?… Voulez-vous un bordereau ?

JULES.

Si j’en veux !… C’est-à-dire que j’en veux cinq… dix… tout le paquet.

TAPIOU, étonné.

Ah ! bah !

JULES.

Le bordereau… mais c’est mon truc… ma spécialité… J’aime les femmes… et je les fais au bordereau… (S’interrompant.) Mâtin ! il fait chaud à ton guichet.

TAPIOU.

Je vous en réponds… Ma pomme est cuite.

LUCIEN.

Mon bordereau est terminé. Passons à la caisse centrale. (Il sort, troisième plan droite.)

JULES.

Chaque matin, j’arrive dans une de nos grandes administrations du Chemin de fer… à l’époque des dividendes… car il en est encore qui payent des dividendes…

TAPIOU.

Ne m’en parlez pas… J’en ai mal à la gorge…

JULES.

Je m’embusque, un bordereau à la main… et dès qu’une jolie femme paraît… crac !… (S’interrompant et l’amenant sur le devant du théâtre.) Viens par ici ; il fait trop chaud !

TAPIOU.

C’est pas de refus… J’ai ma chemise collée… et vous ?…

JULES.

Je vois cette pauvre petite femme embarrassée de ton vi-