Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/30

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BERNARDON.

Oui, monsieur…

GINGINET.

Mon nom ne vous est peut-être pas inconnu… Ginginet.

BERNARDON, cherchant à se rappeler.

Ginginet…

GINGINET.

J’ai quinze actions…

BERNARDON.

Ah !

GINGINET.

J’en ai acheté treize d’abord… et deux ensuite… treize et deux font quinze… Je ne me trompe pas de beaucoup.

BERNARDON, à part.

Qu’est-ce que c’est que cet imbécile-là ?

GINGINET.

Mon Dieu, j’aurais peut-être été jusqu’à vingt… Je le pouvais…

BERNARDON, tirant sa montre.

Pardon, monsieur…

GINGINET.

Mais, madame Ginginet… que je vous demande la permission de vous présenter… (Appelant.) Clémence !

CLÉMENCE, se levant et s’approchant.

Mon ami…

GINGINET.

Monsieur est employé supérieur de notre compagnie…

BERNARDON, saluant.

Madame… (À part.) Elle est charmante… Des yeux !…

GINGINET.

Et s’il n’était pas aussi pressé… j’aurais aimé à lui sou-