Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/37

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numéro d’ordre, c’est la seconde… Comprends-tu ?…

CLÉMENCE.

Pas un mot.

GINGINET.

Dicte-moi toujours les numéros… Ah ! attends ! Je vois ici : nom, prénoms et domicile… J’en ai deux : l’un à Paris, l’autre à la campagne… Lequel faut-il mettre ?

CLÉMENCE.

Celui de Paris…

COLOMBE.

Celui de la campagne…

GINGINET.

Tu crois ?… J’aime mieux demander… (Il va au guichet vingt-quatre, qui est fermé ; il frappe, on ne répond pas.) Ils travaillent… C’est une ruche ici… une véritable ruche… Tant pis ! je veux voir ça… (Il monte sur une chaise et regarde par-dessus la cloison.) Tiens ! ils mangent !… il y en a un autre qui arrange ses ongles… (Revenant à la table.) Il ne faut pas les déranger… (Apercevant Tapiou qui est revenu au guichet vingt-quatre.) Ah ! Colombe ! va demander au vétéran si je dois indiquer mon domicile à la campagne ou à Paris…

COLOMBE, prenant son globe.

Oui, monsieur…

GINGINET.

Pendant ce temps-là, nous allons écrire les numéros… (Ginginet écrit. Clémence dicte à voix basse.)

COLOMBE, à Tapiou.

Jeune homme !

TAPIOU, galamment.

Quoi ! ma belle enfant ?