Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/46

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JULES, à Ginginet.

Votre bordereau est terminé… vous n’avez plus qu’à signer…

GINGINET, signant.

Là… en bas ?…

COLOMBE, tout à coup et à part.

Ah ! je le reconnais !… c’est le pick-pocket de la Société générale…

GINGINET, à Jules.

Monsieur, il ne me reste plus qu’à vous remercier… (Lui serrant la main.) Vous avez mon nom, mon adresse…

COLOMBE, bas à Ginginet.[1]

Non… ne l’invitez pas ! c’est le voleur de violettes !

GINGINET, regardant sa femme.

Comment !

CLÉMENCE.

Eh bien ! oui !

GINGINET, à Jules, avec dignité.

Monsieur, je ne rétracte pas mes remercîments… mais si jamais vous passez dans ma rue, je vous conseille de ne pas vous arrêter sous mes fenêtres… car il n’y tomberait pas de bouquets de violettes… Venez, mesdames, passons à la caisse ! (Il passe par le troisième plan, droite, suivi de Clémence et de Colombe.)

COLOMBE, à Jules.

Ce ne serait pas de la violette qui…

TAPIOU, regardant Colombe.

Je veux la suivre… elle m’attire, elle me donne des vertiges ! (Il sort au troisième plan, droite.)

  1. Jenny, Clémence, Colombe, Ginginet, Jules, Courtevoil.