Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/59

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JULES.

Ah mais ! capitaine !…

COURTEVOIL.

Rallumez votre foyer.

JULES.

Oui. (Il fume pour raviver son cigare.)

COURTEVOIL, approchant son cigare de celui que Jules tient à sa bouche.

J’ai eu tort… Vous voilà ! réparation !… Cré cigare ! il est bouché. (Il le jette à terre.)

JULES.

En voulez-vous un, capitaine ?

COURTEVOIL.

J’ai les miens. (Prenant un cigare dans un étui en fer-blanc qu’il tire de sa poche.) Des cigares d’un sou… Je les trempe dans l’eau-de-vie… et je les laisse sécher… avec une gousse d’ail.

JULES.

Ça doit être raide.

COURTEVOIL.

Rallumez votre foyer.

JULES.

Oui, capitaine. (Même jeu que le précédent.)

COURTEVOIL.

Ça y est… merci… À demain six heures… au bout du pont.

JULES.

Le premier arrivé…

COURTEVOIL.

Attendra l’autre… Je vais chercher le wagon des fumeurs… Bonsoir !

JULES.

Bonne nuit ! (Courtevoil sort.)