Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/75

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COLOMBE.

Tiens !… Il vous a donc repoussé un bras ?

TAPIOU, avec exaltation.

Oui… pour vous enlacer de dessus mon cœur !

COLOMBE.

Ne me remuez pas…

TAPIOU.

Vous êtes pâle… vous avez des chagrins ?

COLOMBE.

Oui.

TAPIOU.

Confiez-les moi…

COLOMBE.

C’est impossible !

TAPIOU, tendrement.

Vous n’allez donc jamais le soir vous promener à Montmartre ?

COLOMBE.

C’est trop loin ! (Tout à coup avec résolution et passant à gauche.) Adieu !… adieu !… (Elle fait quelques pas.)

TAPIOU.

Je ne vous quitte pas !

COLOMBE, vivement.

Je vous défends de me suivre ! je vous le défends. (Elle sort vivement avec son globe, au deuxième plan, à gauche.)

TAPIOU, seul.

Cette femme me rend rêveur.

LE CHEF DE GARE, venant du deuxième plan droite, à Tapiou.

Qu’est-ce que vous faites là ?… Vous partez avec le train… venez. Je vais vous faire monter à côté du mécanicien.