Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/91

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TAPIOU.

À votre service.

GINGINET, à part, secouant sa jambe.

La nounou m’a marché sur un cor… Je la crois très-passionnée, cette femme-là. (Haut, à Tapiou.) Partons-nous bientôt ?

TAPIOU.

Dans la minute ! dans la minute !

GINGINET.

Alors, je me sauve ! Serviteur ! (Il sort à gauche au fond par la porte qui conduit sur la voie.)


Scène V

TAPIOU, puis COURTEVOIL, puis GINGINET, CLÉMENCE, JULES, LA NOURRICE.
TAPIOU, seul.

Sapristi ! qu’est-ce que j’ai fait là ! J’ai décroché un wagon de voyageurs avec les vaches et les bœufs ! On va s’en apercevoir ! Si c’est comme ça que je commence !… (Prêtant l’oreille.) Je n’entends rien ! S’ils pouvaient se rendormir… on les raccrocherait demain matin au train de six heures huit. (On entend les mugissements d’un bœuf.) Un bœuf ! Tais-toi donc ! animal !… il va les réveiller ! (Le bœuf se tait.) Il se calme ! Je vais toujours éteindre la lampe, parce que la lumière… (Nouveau beuglement du bœuf.) Allons, bon.

VOIX de Courtevoil dans la coulisse.

Qu’est-ce que vous dites ? Insolent ! taisez-vous.

TAPIOU.

En voilà un qui se dispute avec le bœuf.