Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/110

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Virginie, à part.

Dans le bois de Vincennes.

Beauperthuis.

Tu vas aller chez madame Grosminet…

Virginie.

Au Gros-Caillou ?

Beauperthuis.

Je suis sûr qu’elle est là.

Virginie, s’oubliant.

Oh ! monsieur, je suis sûre que non…

Beauperthuis.

Hein ?… tu sais donc ?…

Virginie, vivement.

Moi, monsieur ?… Je ne sais rien… Je dis : « Je ne crois pas… » C’est que voilà deux heures que vous me faites courir… Je n’en puis plus, moi, monsieur… Le Gros-Caillou… c’est pas à deux pas…

Beauperthuis.

Eh bien, prends une voiture… (Lui donnant de l’argent.) Voilà trois francs… va… cours !

Virginie.

Oui, monsieur… (À part.) J’vas prendre le thé chez la fleuriste du cinquième.

Beauperthuis, la voyant.

Eh bien ?

Virginie.

Voilà, monsieur… Je pars !… (À part.) C’est égal ! tant que je n’aurai pas revu le chapeau de paille… Ah ! ça serait amusant tout de même. (Elle sort.)