Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/154

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Anaïs, à Fadinard.

Monsieur, je n’ai pas l’avantage…

Fadinard, saluant.

Moi non plus, madame, mais vous avez le chapeau ! (S’adressant aux gardes nationaux.) Madame a-t-elle le chapeau ?

Les gardes Nationaux et les gens aux fenêtres.

Elle a le chapeau ! elle a le chapeau !

Beauperthuis, à Fadinard.

Mais pourtant, monsieur, ce cheval du bois de Vincennes…

Fadinard.

Il a le chapeau !

Nonancourt, paraissant à la fenêtre du poste.

Très bien, mon gendre !… Tout est raccommodé !

Fadinard, à Beauperthuis.

Monsieur, je vous présente mon beau-père !

Nonancourt, de la fenêtre.

Ton groom nous a conté l’anecdote !… C’est beau, c’est chevaleresque !… c’est français !… Je te rends ma fille, je te rends la corbeille, je te rends mon myrte. Tire-nous des cachots !

Fadinard, s’adressant au caporal.

Monsieur, y aurait-il de l’indiscrétion à vous réclamer ma noce ?

Le Caporal.

Avec plaisir, monsieur. (Criant.) Lâchez la noce ! (Toute la noce sort du poste.)