Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/120

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faire arrêter le commandant ? Sans vous, nous étions tous là-bas, à midi !

ARMAND

Mais rien ne vous empêchait d’y être à deux heures.

PERRICHON

Ce n’est pas la même chose.

ARMAND

Pourquoi ?

PERRICHON

Vous me demandez pourquoi ? Parce que… non, vous ne saurez pas pourquoi ! (Avec colère.) Assez de services, monsieur ! assez de services ! Désormais, si je tombe dans un trou, je vous prie de m’y laisser ! j’aime mieux donner cent francs au guide… car ça coûte cent francs… Il n’y a pas de quoi être si fier ! Je vous prierai aussi de ne plus changer les heures de mes duels, et de me laisser aller en prison si c’est ma fantaisie.

ARMAND

Mais, monsieur Perrichon…

PERRICHON

Je n’aime pas les gens qui s’imposent… c’est de l’indiscrétion ! Vous m’envahissez !…

ARMAND

Permettez…

PERRICHON

Non, Monsieur ! on ne me domine pas, moi ! Assez de services ! assez de services !

Il sort par le pavillon.