Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/223

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

AUBERTIN.

Oui… une course dans le quartier… je reviendrai chercher ma fille…

LÉONCE.

C’est que… j’aurais voulu vous parler…

AUBERTIN.

À moi ? je t’écoute, mon garçon…

LÉONCE.

Ce que j’ai à vous dire est sérieux…

AUBERTIN.

Cela ne fait rien… pourvu que cela soit court…

LÉONCE.

Oh ! très-court.

AUBERTIN.

Parle !

LÉONCE.

Monsieur Aubertin… j’aime mademoiselle Laure…

AUBERTIN.

Ah ! diable ! en effet, ce n’est pas long.

LÉONCE.

J’espère réussir à me faire aimer d’elle… et mon rêve le plus cher serait de la voir devenir ma femme..

AUBERTIN.

Mon cher Léonce, ma réponse sera nette comme ta demande… Tu es un brave et honnête garçon !… je t’aime.. tu ressembles à ton père… et je serais heureux… mais la… bien heureux de t’avoir pour gendre..

LÉONCE, joyeux.

Ah ! monsieur !