Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/248

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JOSEPH.

Voilà, monsieur…

FRANÇOIS.

Je déjeune en ville… vous le direz…

JOSEPH.

Bien, monsieur.

Joseph précède François, qui entre dans la chambre de gauche, deuxième plan.

Scène IV.

BLANDINET, puis FRANÇOIS, puis JOSEPH.
La scène reste un moment vide.
BLANDINET, sort de sa chamhre, à droite, premier plan, et entre à pas lents.

Je suis triste… j’ai mal dormi… nous arrivons rue du Contrat-Social, 15 bis… vilaine rue… vilaine maison… vilaine allée… j’étais ému. « L’infortuné Simonot ? » dis-je au concierge avec attendrissement… « Au cinquième, la porte à gauche !… » Ça m’étonne, la lettre disait : « Au septième, l’échelle à droite… « N’importe ?.. nous montons… la clef était sur la porte… je la tourne sans bruit… avec la discrétion de la charité qui pénètre chez la misère… nous trouvons… qui ?… mon ancien cocher… Williams ! celui que ma femme… (Se reprenant.) celui que j’ai chassé si rudement ! il était attablé avec un groom anglais et six bouteilles vides.. pas le moindre père aveugle… J’avoue que ça m’a un peu cassé les bras… il y a des gens qui vous corrigeraient du plaisir de faire le bien ! Mon frère François triomphait, il rayonnait… mais qu’est-ce que