Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/264

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HENRIETTE.

Comment ?

Elle porte le manchon sur la chaise à gauche où se trouve la chaussure.
BLANDINET.

Oh ! je vois clair maintenant : ces sorties fréquentes et prolongées… ces bains d’une longueur invraisemblable…

HENRIETTE.

Que voulez-vous dire ?

BLANDINET.

Madame, vous avez une intrigue… il est impossible que vous n’ayez pas une intrigue.

HENRIETTE.

Ah çà ! deviens-tu fou ?

BLANDINET.

Raisonnons ! Êtes-vous jeune ? oui… êtes-vous jolie oui.. êtes-vous coquette ? oui.

HENRIETTE.

Non !

BLANDINET.

Toutes les femmes le sont !… et vous voulez me faire croire que, depuis six ans que nous sommes mariés, on vous a jamais fait la cour ?… Allons donc ! ce serait honteux !

HENRIETTE.

C’est pourtant la vérité…

BLANDINET.

Donnez-moi votre parole d’honneur.

HENRIETTE, se troublant.

Mais…