Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/277

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JOSEPH.

Bien, monsieur. (Bas, à Prudence.) Qu’est-ce qu’il a ?

Joseph et Prudence sortent.

Scène III.

HENRIETTE, BLANDINET, puis JOSEPH,
puis PRUDENCE, puis LÉONCE.
HENRIETTE.

Mais pourquoi ces défiances, ces soupçons ?

BLANDINET.

La vie est une promenade… j’ai reconnu que le chemin était mauvais… et je porte des lunettes !

HENRIETTE.

Tu vas te rendre malheureux pour des misères…

BLANDTNET.

Du tout !… J’en ai pris mon parti !… je suis très-gai !… j’éprouve un plaisir âcre à suivre à la piste toutes les petites gredineries de mes semblables… j’étudie les animaux nuisibles.

HENRIETTE.

Peux-tu parler ainsi de gens qui t’estiment, qui t’aiment, qui t’ouvrent leurs maisons…

BLANDINET.

Mais l’araignée aussi ouvre ses salons aux bonnes petites mouches qui passent..

HENRIETTE.

Oh ! quelle comparaison !