Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HENRIETTE.

Certainement.

BLANDINET, vexé.

C’est différent ! Il n’y arien à dire… (À part.) Je le rattraperai une autre fois, celui-là.

PRUDENCE, entrant.

Madame, je ne trouve pas la clef de l’armoire…

BLANDINET, fouillant dans sa poche.

Là voilà, vous me la rapporterez immédiatement.

JOSEPH, entrant.

Je ne sais pas ce qu’est devenue la clef du buffet.

BLANDINET, fouillant dans une autre poche.

La voilà ! vous me la rapporterez immédiatement… Priez mon fils de venir.

Prudence et Joseph sortent.
HENRIETTE.

Ah çà ! est-ce que tu vas mettre toutes les clefs de la maison dans ta poche ?

BLANDINET.

Si les sucriers pouvaient parler… ils te diraient qu’il n’y a pas de meilleure place pour une clef que la poche de son maître… axiome !

LÉONCE, entrant par la gauche.

Vous m’avez fait appeler, mon père.

BLANDINET.

Oui, j’ai un éclaircissement à te demander… Ce matin, j’ai jeté les yeux sur le livre de ta mère et j’y ai relevé… (Prenant le livre.) « 16 mai… Léonce… dépenses diverses… cent francs. » Où cela a-t-il passé ?