Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/294

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AUBERTIN.

Ah ! mon ami ! mon pauvre ami ! quel coup ! toi, si bon ! si dévoué ! Mais sois tranquille ! du courage, nous nous reverrons !

Il sort vivement.

Scène IX.

BLANDINET, JOSEPH.
BLANDINET, allant s’asseoir près de la table.

Eh bien, il s’en va ! il me plante là ! après le service que j’ai été sur le point de lui rendre ! C’est fini, il ne reviendra plus ! (Apercevant Joseph.) Quant à celui-là, il va me demander son compte. (Sanglots de Joseph.) Je la connais, celle-là… c’est pour avoir un bon certificat… (Joseph sanglote de nouveau.) Eh bien, oui, vous l’aurez.

JOSEPH, des larmes dans la voix.

Ça n’incommoderait pas monsieur de me garder pour rien ? quant à la nourriture, je ne suis pas difficile…

BLANDINET, étonné.

Comment ! vous voulez me servir sans gages, vous ?

JOSEPH, pleurant.

Ça me ferait tant de peine de quitter monsieur.

BLANDINET.

C’est qu’il pleure réellement !

JOSEPH, sanglotant.

Un si bon maître !… qui l’année dernière… lorsque j’ai été enrhumé… a été me chercher du sirop de gomme.. lui-même… (Pleurant.) Ah ! ah !