Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/296

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HENRIETTE.

J’ai des diamants… des dentelles… nous les vendrons..

BLANDINET.

Elle veut vendre ses diamants !

LÉONCE.

Et ce matin encore vous m’offriez cent francs par mois ! Oh ! je n’en veux pas, mon père… je suis jeune, je travaillerai… C’est à moi maintenant de pourvoir à vos besoins…

BLANDINET.

Brave garçon !

HENRIETTE.

Pauvre ami ! nous te serrerons si bien entre nos deux cœurs, que tu ne sentiras pas le froid de la misère !

JOSEPH.

Entre nos trois cœurs !

Ils sanglotent tous les quatre.
BLANDINET, prenant sous ses bras le bras de Léonce et celui d’Henriette.

Oh ! continuez ! continuez ! Si vous saviez le bien que vous me faites ! Oh ! la famille ! il ne faut croire qu’à cela… et un peu aux domestiques ! (À Joseph.) Merci, Joseph… ceci vous absout !

JOSEPH.

De quoi donc, monsieur ?

BLANDINET.

Oh ! rien… presque rien… Hier… le sucre… l’eau-de-vie… mais ne parlons plus de ça !

JOSEPH.

Hier… mais c’est M. Tiburce qui s’est fait un grog…