Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/311

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Malingear, prenant des billets de banque dans un tiroir du bureau.

Oui… il a de la famille… Tiens, prends ces quatre mille francs.

Madame Malingear.

Pour quoi faire ?

Malingear.

Nous avons fait renouveler notre meuble de salon, et c’est aujourd’hui que le tapissier doit venir toucher sa note.

Madame Malingear, Prenant les billets de banque.

Ah ! c’est juste… Eh bien, ce client ?

Elle se lève.

Malingear.

Ah ! que tu es curieuse !… C’est un cocher de la maison qui a reçu un coup de pied de cheval… Là !

Madame Malingear.

Un cocher ?… Mon compliment !… Demain, on viendra te chercher pour le cheval.

Malingear.

Plaisante tant que tu voudras ! mais je suis enchanté d’avoir donné mes soins à ce brave garçon… En causant avec lui, j’ai appris des choses…

Madame Malingear.

Quoi donc ?

Malingear.

On jase sur notre maison.

Madame Malingear.

Sur nous ?… Que peut-on dire ?