Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/363

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Robert.

Non, certes.

Ratinois.

Eh bien, quand vous criez : "Je suis marchand de bois ! " c’est comme si vous disiez aux autres : "Imbéciles ! vous ne l’êtes pas, vous… et moi je le suis !…" C’est de la gloriole !

Robert.

Ah ! si c’est ça, je me tais !… (Tirant sa montre.) Deux heures et demie ! Bonjour ! vous me reverrez tantôt !

Ratinois, étonné.

Ah !

Robert.

C’est aujourd’hui la fête de ta femme… 22 avril.

Ratinois.

C’est ma foi vrai ! je l’avais oublié !…

Robert.

En revenant, je passerai sur le quai aux fleurs, et j’achèterai un oranger…

Ratinois.

Oui, votre surprise de tous les ans !

Robert.

C’est encore ce qu’il y a de mieux.

Ratinois.

Vous dînerez avec nous… nous n’avons personne !

Robert.

Ça va !… Mais pas de cérémonies.

Ratinois.

Soyez tranquille ! Ce n’est pas pour vous que nous ferions des façons. Ainsi, à six heures ?