Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/392

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Frédéric.

C’est un album de photographies… Maman m’a dit de le placer sur la table en évidence… on croira que ce sont nos connaissances.

Ratinois.

C’est une bonne idée !… (Feuilletant l’album.) Lord Palmerston !… Le comte Gortchakov… Horace Vernet… Léotard…

Frédéric, lui montrant une petite boîte.

Ceci est pour toi.

Ratinois.

Qu’est-ce que c’est ?… une chaîne ?

Frédéric.

Pour attacher ta montre.

Ratinois.

Je la crois plus grosse que celle de Malingear ! (Il attache sa montre après.) C’est magnifique ! Ça fera un effet superbe !

Frédéric.

Elle est en imitation… il ne faut pas le dire.

Ratinois, indigné.

Du faux !… (Par réflexion.) Après ça, quand le faux à l’air vrai… ce n’est plus du faux ! (Un grand domestique en livrée entre par le fond avec deux lampes allumées. À Frédéric.) Qu’est-ce que c’est que celui-là ! le connais-tu ?…

Frédéric.

Non !

Ratinois, au domestique qui pose les lampes sur la cheminée.

Mon ami, d’où sortez-vous ?…

Le Domestique.

Je suis le domestique du premier.