Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/404

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Ratinois.

Mon oncle !

Robert.

Ah ! voilà un quart d’heure que je me retiens… il faut que ça parte !… Vous cherchez, depuis quinze jours, à vous éblouir, à vous mentir, à vous tromper…

Tous deux.

Comment ?…

Robert.

Oui, à vous tromper, en vous promettant des dots que vous ne pouvez pas donner. Est-ce vrai ?… En vous pavanant dans une existence, dans un luxe qui n’est pas le vôtre !

Ratinois.

Mais…

Robert.

Il n’y a pas de mais !… J’ai fait causer tes domestiques ! Quand je veux savoir, je cause avec les domestiques… c’est mon système !

Ratinois.

Qu’ont-ils pu vous dire ?

Robert.

D’abord, j’ai rencontré un nègre dans la cuisine… Un nègre qui traîne dans une cuisine… c’est malpropre ! Et puis Monsieur a pris une voiture au mois, une loge aux Italiens ! Ratinois aux Italiens !

Ratinois.

Mais il me semble que c’est un théâtre…

Robert.

Qui t’ennuie !

Ratinois.

Ah !