Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/414

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Bernard.

Capitaine ?

Horace.

Qu’est-ce que tu penses de la Chine, toi ?

Bernard.

Je pense que c’est un pays… éloigné.

Horace.

Ah ! Et tu n’as pas d’autre opinion ?

Bernard.

Ma foi, non !

Horace.

Après ça, le gouvernement ne t’en demande pas davantage. (Regardant la pendule.) Neuf heures !… Je crois que ma tante ne tardera pas à se lever.

Bernard.

Ah ! va-t-elle être surprise, cette brave dame !…

Horace.

Et heureuse !… Je lui ai bien écrit que je donnais ma démission, et que je revenais ; mais nous ne comptions pas arriver si tôt… Hier soir, elle dormait…

Bernard.

Et mon capitaine a défendu de la réveiller.

Horace.

Je crois bien ! le plaisir de me recevoir… elle n’aurait plus fermé l’œil de la nuit ; bonne et excellente femme, c’est une mère pour moi. (Regardant autour de lui.) Dis donc, je crois que nous serons bien ici… qu’en dis-tu ?