Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/477

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Désambois.

Ah ! c’est bien ce que je pensais… Ce qui me plaît en lui, c’est sa tournure… sa distinction… c’est vraiment un joli cavalier.

Bernard.

Oh ! pour ça, il ne craint personne.

Désambois.

Il a dû laisser bien des victimes derrière lui.

Bernard.

Des victimes… d’amour ?

Désambois.

Oui, contez-moi ça ; je suis un bon homme… j’aime à rire.

Bernard.

Pour la décence et les mœurs, le capitaine est une demoiselle… Au régiment, on l’appellait sœur Ursule.

Désambois, à part, en passant à gauche.

Oh ! il ne veut rien dire. (Haut.) Je vous remercie, mon ami… Ayez l’obligeance d’aller me changer le billet de cent francs que je vous ai donné.

Bernard.

Hein ?

Désambois.

C’est pour payer les musiciens.

Bernard.

Bien, monsieur. (À part.) Ah ! le gueux, il est malin ! C’est égal, on n’a pas bavardé.

Il sort.