Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/103

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Madame Colombot.

Et, depuis huit jours, nous voilà installés ici… à Auteuil !…

Colombot.

En pleine lune de miel !… ils roucoulent ! Ca me rappelle le temps où nous…

Madame Colombot.

Taisez-vous donc !…

Colombot.

Oui… Où est le journal ?

Madame Colombot, le prenant sur la table.

Le Constitutionnel ?… Le voilà !

Colombot.

Encore sous bande… Célimare est si amoureux, qu’il n’a même plus le temps de décacheter son journal… Ca me rappelle que, dans les commencements de notre mariage, je lisais, un soir, ce même Constitutionnel, ça t’ennuyait, tu l’as jeté au feu… et alors…

Madame Colombot.

Mais taisez-vous donc !… je ne sais pas ce que vous avez aujourd’hui…

Colombot, riant.

C’est la campagne !

Emma, entrant par le fond, un bouquet de fleurs à la main.

Vois donc, maman, les belles fleurs que je viens de cueillir… et dans notre jardin, s’il vous plaît !…

Madame Colombot, prenant le bouquet.

Délicieuses !… Où est donc ton mari ?…