Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/113

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Célimare.

Moi ?… Ah bien, vous ne me connaissez pas !

Vernouillet.

Mais ce n’est pas ma faute… Votre lettre me disait bien : "Venez me voir !…" mais vous avez oublié de me donner votre adresse.

Célimare.

Ah bah !… pas possible !…

Emma.

Quelle étourderie !…

Vernouillet.

Voilà huit jours que je vous cherche ! Mais j’ai eu un éclair… un éclair du cœur !… Je me suis rappelé que vous étiez abonné au Constitutionnel.

Célimare.

Bon !

Vernouillet.

Je me suis dit : "Il doit se faire envoyer son journal à la campagne" ; je suis allé au bureau… On a refusé de donner votre adresse sans un mot de vous… Je leur ai expliqué que je ne pouvais pas apporter un mot devous, puisque je ne savais pas où vous étiez… Alors, on m’a fermé le guichet sur le nez.

Célimare, à part.

Très bien, voilà un bon journal ! Je vais renouveler mon abonnement.

Vernouillet.

Je ne me suis pas rebuté… j’ai demandé un rendez-vous au rédacteur en chef… pour une communication importante… Il m’a reçu… Je lui ai exposé ma demande ; il m’a renvoyé au gérant, qui m’a renvoyé au chef des