Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/121

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Emma.

Tu n’y penses pas… tu vas chagriner de vieux amis… blesser madame Bocardon, une si excellente dame, simple, timide même…

Célimare.

Elle, timide ?… comme un carabinier !

Emma.

Décidément, mon ami, M. Bocardon disait vrai l’autre jour… tu n’aimes pas sa femme…

Célimare.

Pas beaucoup… je l’avoue… et, s’il faut te le dire, je ne tiens pas à ce que tu fasses sa connaissance…

Emma.

Pourquoi ?

Célimare.

Pourquoi ?… pourquoi ?… parce que…

Emma.

Mais encore ?…

Célimare.

Madame Bocardon n’est pas une personne à voir… Là !

Emma.

Elle !… une femme de ménage… une femme d’intérieur !…

Célimare, entre ses dents.

Et d’extérieur !…

Emma.

Qu’est-ce que tu dis ?…

Célimare.

Je dis… je dis que madame Bocardon est une femme un peu légère.