Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/200

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Beaudéduit.

Non, monsieur, j’ai chaud.

Il se rassied. Cyprien remet sa veste.

Bécamel, venant s’asseoir de l’autre côté du guéridon et écrivant.

Nous disons que votre apport est de vingt-deux mille cinq cents francs de revenu ?

Beaudéduit.

Cinq cent vingt-trois francs… Oui, monsieur.

Bécamel - Vous n’avez pas autre chose ?

Beaudéduit.

J’ai soixante-deux francs dans ma poche… et neuf sous dans mon secrétaire.

Bécamel pousse un soupir d’impatience ; Beaudéduit de même.

Bécamel.

Moi, je constitue en dot à ma fille une ferme d’un revenu de trente mille francs.

Beaudéduit.

Trente mille francs ! monsieur, je vous arrête là.

Bécamel.

Quoi ?

Beaudéduit - J’apporte vingt-deux mille cinq cent vingt-trois francs ! je ne peux pas accepter un rouge liard de plus !

Bécamel.

Comment !

Beaudéduit, avec force.

Je ne le peux pas ! je… ne… le… peux… pas !