Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/214

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Scène XXII

Beaudéduit ; puis Cyprien
Beaudéduit, seul.

Ah ! je me sens plus fort… je crois que ça ira… Sonnons ce goujat. (Il agite une sonnette qui est sur le guéridon à droite. Personne ne paraît.) C’est égal… je ne me croyais pas si amoureux !… (Il sonne de nouveau. Personne ne paraît.) Ah çà, ce faquin-là me fait faire antichambre !… pour des excuses !

Il sonne avec fureur, puis, à l’entrée de Cyprien, pose la sonnette sur le petit guéridon, à gauche, où il prend sa cravache.

Cyprien, paraissant, venant de la droite.

Monsieur a sonné ?

Il n’ose entrer.

Beaudéduit, avec calme.

Oui… tu peux venir… je me suis préparé sur Dominique.

Il agite sa cravache.

Cyprien, n’osant avancer et montrant la cravache.

C’est que… c’est que…

Beaudéduit. — C’est juste !… (Mettant sa cravache sous son bras.) Je désarme… (Cyprien s’approche. — D’un ton caressant.) Mon bon Cyprien !… (À part.) Un laquais !… qui m’a appelé porc-épic !… (Haut.) J’ai été un peu… vif tout à l’heure.

Cyprien.

C’est vrai !