Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/26

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Célimare.

Ah ! je suis allé chez vous la semaine dernière…

Vernouillet.

Vous n’êtes resté que cinq minutes…

Célimare.

J’étais pressé…

Vernouillet.

Autrefois, vous passiez toutes vos soirées à la maison… nous faisions, le domino…

Célimare, à part.

S’il croit que ça va continuer !

Vernouillet.

Certainement… quand j’ai perdu ma femme… ça m’a fait de la peine… mais je me disais : "Célimare me reste."

Célimare, lui serrant de nouveau la main.

Ah ! cher ami, cher ami… (À part.) Il est un peu ennuyeux !

Vernouillet.

Lorsque vous m’avez fait part de votre mariage… je me suis dit : "Tant mieux, cela me fera un intérieur…"

Célimare.

Ah !

Vernouillet.

"Il venait chez moi… j’irai chez lui…" Mais je vois bien que c’est un rêve… vous ne m’aimez plus !

Célimare.

Vernouillet, voyons, Vernouillet, pas d’enfantillages.

Vernouillet, se levant.

Ainsi, dernièrement, vous m’avez froissé… cruellement froissé.