Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/281

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et pas d’enfants ! c’est à considérer. (Regardant la porte de droite.) Ah ça ! est-ce que cette grande patraque ne va pas se lever ? Sept heures et demie !… grand lâche ! gros patapouf !… j’éprouve un besoin féroce de l’éplucher !… je veux le gratter comme un salsifis !… (Apercevant l’habit sur la chaise.) Tiens ! son habit !… Si je l’interrogeais ?… Montesquieu l’a dit : "C’est souvent dans la poche des hommes qu’on trouve l’histoire de leurs passions ! " Fouillons, furetons, mouchardons ! (Il s’approche de la chaise pour prendre l’habit, mais un bras sort de la porte de droite et s’en empare.) C’est lui !… le voleur !… mais je le repincerai !


Scène III

Vancouver, Isménie
Isménie, entrant par la gauche.

Bonjour, papa !

Vancouver, l’embrassant.

Bonjour ma fille… ma fleur, mon héliotrope ! (Au public.) Je vous présente mon héliotrope.

Isménie.

Est-ce vrai ce que ma tante m’a dit ?

Vancouver.

Quoi donc ?

Isménie.

Qu’un nouveau prétendu était arrivé, hier au soir, de Paris ?

Vancouver, tristement.

Hélas ! oui… j’avais demandé le Carillonneur de Bruges… pour piano… et l’on m’a envoyé un autre objet… plus lourd.