Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/392

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Tronquoy.

Oh ! monsieur, je suis si bien là-dedans ! c’était mon rêve.

Fourchevif.

Oh ! l’orgueil ! il y a un an ça gardait les vaches… en blouse, et aujourd’hui… (Avec colère.) Va mettre ta petite veste.

Tronquoy.

Oui, monsieur le baron.

Il remonte.
Fourchevif.

En même temps, tu diras au jardinier d’emballer deux paniers de pêches. (Remettant le petit panier qu’il tient à Adèle.) Tiens, celles-ci sont attaquées, c’est pour nous ; occupe-toi de ton dessert. S’il y en a de trop gâtées, elles seront pour Tronquoy. Tronquoy, tu auras des pêches.

Tronquoy sort par le fond, à droite, avec le fagot, et Adèle, par le fond, avec le panier de pêches.

Scène III.

FOURCHEVIF, LA BARONNE.
Fourchevif.

Nous voilà seuls, j’ai à te parler ; c’est très important. (Ils s’asseyent à droite.) M. Jules Dandrin m’a fait demander ce matin, par son père, la main d’Adèle.

La Baronne.

Eh bien, je m’en doutais.

Fourchevif.

Voyons, il faut causer de ça ; qu’est-ce que tu en penses ?