Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/43

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Vernouillet.

C’est un souvenir pour ma pauvre femme que nous aimions tant.

Bocardon, dressant les oreilles.

Hein ?

Vernouillet, à Bocardon.

Car, pendant cinq ans, monsieur… il venait passer toutes ses soirées avec nous.

Bocardon.

Cinq ans. Tiens, tiens !

Célimare, à Vernouillet.

Taisez-vous donc… il est inutile d’ennuyer Monsieur…

Bocardon, à Vernouillet.

Et madame votre épouse ?…

Vernouillet.

Nous avons eu le malheur de la perdre…

Bocardon, avec joie.

Ah… bah !

Vernouillet.

Un fin tragique et prématurée…

Bocardon, éclatant de rire.

Ah ! ah ! ah ! alors… c’est vous ?

Vernouillet.

Moi… quoi ?

Bocardon, riant.

Ah ! ah ! ah ! (À part.) J’aime mieux que ce soit lui.

Vernouillet, bas à Célimare.

Qu’est-ce qu’il a donc à rire, ce monsieur ?… Je lui parle de mes malheurs…