Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/76

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vous aime… je crois vous avoir donné assez de preuves de mon amitié.

Vernouillet, froidement.

Oui… jadis.

Célimare.

J’ai toujours infiniment de plaisir à vous voir… mais, vous comprenez, ma nouvelle position… je suis marié.

Vernouillet.

Eh bien ?

Célimare.

Vous plaisez beaucoup à ma femme… certainement… mais, entre nous… c’est une petite sauvage… elle n’aime pas les nouvelles connaissances, et alors, vous savez… un mari doit faire des concessions ; mais, soyez tranquille, j’irai vous voir.

Vernouillet.

Très bien, c’est un congé.

Célimare.

Ah ! Vernouillet, voilà un mot cruel.

Vernouillet.

Au reste, je devais m’y attendre… après ce qui s’est passé hier, à la noce.

Célimare.

Quoi donc ?

Vernouillet.

Vous avez trouvé convenable de me faire placer tout au bout de la table, avec les enfants.

Célimare, vivement.

Vous les aimez.

Vernouillet.

Je les aime… entre mes repas.